Choisir une batterie acoustique
1 : le son
L’âme de la batterie : la peau !
Si les fabricants de batterie mettent tous en avant la qualité de leurs bois (sévèrement sélectionnés), leur méthode de fabrication (utilisation des découpes au laser, collage des plis de bois etc.), il n’en reste pas moins que le principal atout d’une batterie reste la qualité de ses peaux ! C’est en effet cet élément rarement mis en avant dans les jolies publicités alléchantes qui est le cœur du son sur une batterie.
Que les méthodes de fabrication et les matériaux utilisés jouent un rôle dans la qualité sonore de l’instrument est indéniable mais il faut y voir avant tout un effet de filtre, la peau restant la base du son.
Le réglage de l’instrument.
Tendre la peau
Une batterie petit budget dotée de bonnes peaux de frappe peut donc très bien remplir son office à partir du moment où le musicien sait régler l’instrument. On verra plus tard que l’accastillage joue un rôle qui a son importance, bien qu’il soit prépondérant avant tout sur la solidité de l’instrument.
Levons d’abord l’ambiguité du réglage de la batterie avec son accordage. Le réglage concerne l’optimisation sonore de chaque fût, c’est à dire la capacité à obtenir qu’un fût résonne parfaitement. Le but ici est de régler l’instrument de façon à ce que chaque élément résonne le mieux possible, sans harmonique disgracieuse. « Mieux possible » semble très subjectif comme notion, mais votre oreille trouvera plus facilement que vous ne le pensez la plage de réglage optimum.
L’accordage est la façon dont on répartira la hauteur de note entre chaque fût. Il arrive donc en deuxième partie du réglage du son et peut constituer un compromis lorsqu’on doit s’échapper légèrement du réglage de base pour obtenir un ensemble homogène. Souvent, avec des kits de batterie bien conçus, on peut se passer de ce compromis, le réglage optimum des fûts s’accordant très bien entre eux.
La méthode classique pour régler un fût est de dévisser complètement les vis de tension, puis de les revisser à la main jusqu’à ce qu’elles touchent le cerclage. On procède ensuite par demis tours avec la clef de serrage en écoutant le son produit. Il va sans dire que cette méthode ne fonctionne qu’avec un cercle qui n’est pas voilé et des tirants qui se vissent sans accoups. Il est également important (pour éviter d’ailleurs, entre autre, de voiler un cerclage) de visser avec la méthode dite « en étoile . Ce terme imagé signifie qu’on travaille par couples de tirants : on visse un tirant d’un demi tour, puis on procède de façon identique avec le tirant opposé. Le deuxième couple sera situé le plus perpendiculairement à ce premier couple, etc. Sur le schéma ci-dessous, je montre un exemple avec trois types de fûts ayant 6, 8 ou 12 tirants. Les numéros de tirants sont uniquement donnés à titre indicatif et c’est seulement l’ordre suivant lequel on doit procéder qui compte.

suivez la flèche rouge pour obtenir une façon de tendre une peau sur un fût. Vous noterez que les solutions proposées peuvent avoir des variantes à mesure qu’on passe d’un couple de tirants opposés à un autre. Sur notre exemple à 6 tirants, après avoir réglé 1 et 2, vous pouvez passer à 5 et 6, pour finir avec 4 et 3. Les deux autres exemples permettent également diverses combinaisons mises à part les deux premières. En effet, les couples 1-2 et 3-4 sont parfaitement perpendiculaires.
Cette méthode simplissime permet de transformer une batterie modeste dotée de peaux médiocres en un instrument tout à fait honorable, après remplacement des peaux d’origine par du matériel de qualité.
L’accastillage
Le problème de la peau étant réglé, il reste à savoir si l’accastillage joue bien son rôle. Comme nous parlons dans un premier temps du son, l’accastillage concerne les cerclages, les coquilles ainsi que les tirants. La qualité du matériau peut être diverse, mais n’est pas toujours facile à jauger sur un modèle neuf récemment chromé. Essayons donc au moins de vérifier quelques détails révélateurs.
Ce gros plan d’un tom de batterie à très petit budget révèle que les tirants ne sont pas à l’horizontal du cerclage, par exemple. Un détail, en effet, mais qui n’en est pas moins un non sens. Qu’un fabricant ait pu laisser sortir de ses usines un instrument dont le montage de ces pièces de réglage soit aussi aléatoire suggère que toute la construction du kit est à l’avenant.

sur la gauche, deux tirants qui ne font pas corps avec la rondelle et le cerclage. Le tirant n’agit que sur une portion du cerclage. A droite, en revanche, le tirant de ce tom Tamburo est parfaitement parallèle au cerclage et touche le plat de celui-ci sur toute sa surface.
Ce type de fabrication pose trois problèmes. D’une part, chaque détail de fabrication hasardeux sur un instrument de musique, et plus encore sur un instrument de percussion, peut créer des bruits parasites. D’autre part, ce type de malfaçon implique des jeux entre les pièces qui ne feront que les user prématurément. Enfin, une mauvaise fabrication impose de régler l’instrument très souvent.
Le bois
Comme je le disais en préambule de cet excellllllent article, le bois, tout compte fait, joue un rôle plus mineur qu’on ne voudrait nous le faire croire. Car en musique, les goûts sont divers et certains préfèreront l’érable à l’acajou quand d’autres opterons pour le bubinga ou autre bois plus ou moins exotique. Sur le plan sonore, la batterie n’a pas les mêmes exigences que la guitare acoustique et le plexiglas, autant que le métal ou certaines matières composite ont trouvé preneurs dans le monde international des batteurs.
Plus que la matière elle-même, il faut plutôt chercher comment celle-ci est utilisée et vérifier la qualité de construction des fûts. Là encore, néanmoins, à qualité égale, on trouve des adeptes des futs fins ou épais, des contreplaqués ou des planches cintrées, des fûts en douves, des fûts avec ou sans renforts, etc.
On se contentera donc de vérifier surtout que le fût est parfaitement rond, que ses chanfreins sont parfaitement homogènes sur tout le pourtour et que le fût repose bien sur sa surface en ne laissant aucun jour. Voir, pour cela, le test de la lampe décrit ci-dessous :

poser le fut sans sa peau sur un sol plan et insérer une source de lumière à l’intérieur. Au milieu : le fut ne laisse passer aucun jour à sa base : farpait ! A droite, la lumière passe à certains endroits : c’est mal ! l’expérience se fait évidemment dans les deux sens !
2 : la construction
La batterie n’a pas de chance : elle est faite pour qu’on lui tape dessus, contrairement au saxophone qui préfère qu’on lui souffle dans le trou de balle ! Une des qualités premières des instruments de percussion est en effet de pouvoir encaisser les coups le plus longtemps possibles en restant zen. Voyons les quelques désagréments courants de la batterie. Ici, bien sûr, nous éludons le problème des peaux à remplacer, cet élément étant un consommable, à l’égal des cordes d’une guitare.
Les fûts
Les fûts, en eux mêmes, subissent beaucoup moins de dommages que l’accastillage du fait de la construction utilisée. Il peut arriver qu’ils perdent leur parfaite rotondité dans le temps, mais il faut pour cela qu’ils subissent de graves et nombreux changements de climats. Le bois, bien sûr, est sujet à ces écarts météorologiques, mais le métal, lui, est sensible aux chocs qui provoquent plaies et bosses. Le plexi, quand à lui, se fend sous les coups ou se casse, et c’est le drame !
Mais pour remédier à ces inconvénients, les housses et le soin apporté à l’instrument suffisent à surmonter ces épreuves sans mal.
L’accastillage
Qu’on prenne soin de sa batterie ou pas, l’accastillage voit sa vie raccourcie ou rallongée selon qu’on la monte et la démonte plus ou moins souvent. Pour un instrument destiné à rester en studio et joué par le même musicien, le montage a lieu une fois pour toute. Les quelques desserrements de vis sont rarement fréquents et ne présentent pas de problèmes majeurs. Si c’est le cas, cela veut dire que l’accastillage n’est pas de bonne qualité. C’était le cas sur les batteries des années 60, mais dès les années 70, les systèmes de serrage divers et les surdimensionnement des pièces ont contribué à ce que les batteries modernes absorbent bien l’énergie du musicien.
En revanche, une batterie qui part en tournée est montée et démontée sans cesse, ce qui implique des frictions mécaniques récurrentes. Pour les riches, un drum tech s’occupe réguliérement de graisser ce qui doit l’être et remplace les pièces défectueuses si besoin. Les pauvres, eux, font le boulot tout seul, et pas à la dernière minute, de préférence.
3 L’achat : Occaze, neuf, vintage…
Le budget, qu’on choisisse de l’occasion ou du neuf , reste, évidemment, le nerf de la guerre. Or, il ne faut jamais oublier qu’une batterie est un ensemble d’instruments et d’accessoires de percussion et non pas un tout indissociable. De ce fait, l’achat de cet instrument s’apparente à celui d’une automobile dont on achèterait le châssis, le moteur et la carrosserie à part pour monter un tout.
Sur ce petit dessin, j’ai représenté le minimum vital pour un batteur de « pop ». Un terme désuet et générique, j’en conviens, qui englobe le rock, la musique indé, mais aussi la variété, le jazz, le rock FM, le rock’n roll etc. En bref, une batterie courante. Tous les éléments représentés ici, sont indispensables à deux exceptions près : le tom médium dont certains batteurs se passent, et la cymbale de crash ET de ride. Il existe en effet des cymbales crash/ ride utilisables pour les deux tâches (on verra plus tard le rôle de ces deux types de cymbales). Notre batterie est donc un ensemble un peu plus poussé que le minimum syndical.
L’instrument représenté ici sur ce dessin est celui qu’on a prit l’habitude de voir avec plus ou moins de variations. Hélas, la déconvenue arrive vite lorsqu’on sort le portefeuille. Car avant de pouvoir prétendre jouer de la batterie avec cet instrument, il va falloir bien comprendre que cet ensemble cohérent est constitué de 13 éléments distincts que nous allons énumérer :
1 : Les fûts.
Une grosse caisse et ses deux toms médiums et un tom basse. Cet ensemble est très souvent ce que les catalogues vendent sous le nom de batterie, à partir des hauts de gamme. Il faudra pourtant y ajouter 12 autres éléments indispensables pour prétendre pouvoir jouer sur une batterie complète. (notons, par ailleurs que si les pattes de grosses caisse et ceux du tom basse font partie du lot, le stand des petits toms qui se trouve ici, fixé sur la grosse caisse, est indisponible sur certains modèles avec grosse caisse non percée. Dans ce cas, les toms sont montés sur des stands de cymbales possédant des clamps destinés aux toms (un de chaque côté de la batterie) ou, plus pratique : ils sont montés sur un rail qui se positionne devant la batterie et qui peut également supporter des stands de cymbales. Dans les deux cas, il faut donc prévoir l’achat de clamps à fixer sur les deux pieds de cymbales ou, plus cher, un rail muni, lui aussi de clamps).
2 : La caisse claire.
C’est un élément essentiel de l’ensemble batterie, avec la grosse caisse et la charleston (et la ride), car ces trois éléments sont à la base d’une majorité de rythmes basiques.
3 : le stand (on dit aussi pied) de caisse claire.
Indispensable aussi pour maintenir la caisse claire à son niveau (réglable en hauteur, mais aussi horizontalement). Constitué du pied réglable et d’un « panier » à trois branches dans lequel s’insère le fût, ce stand doit être stable en prenant le moins de place possible à sa base, de façon à ne pas gêner le positionnement d’autres éléments situés au sol. A ses côtés se situent en effet le pied de la pédale de charleston, celui du siège du batteur et la pédale de grosse caisse. Tout ce petit monde doit trouver sa place sans gêner les voisins. Les utilisateurs de double pédale de grosse caisse doivent, qui plus est, insérer une deuxième pédale entre la charleston et le pied de caisse claire, d’où la nécessité de ce pied de stand de caisse claire compact.
4 : la pédale de grosse caisse.
Plus qu’indispensable puisqu’elle est l’interface entre le batteur et la grosse caisse.
5 : La pédale de charleston (appelée aussi pédale hi hat, terme anglophone).
Elle est constituée, en fait, d’un stand permettant de soutenir les deux cymbales et d’une pédale actionnant le mouvement vertical.
6 : les deux cymbales de charleston.
Inutile de préciser que sans elles, la pédale de charleston ne sert à rien!!
7 et 8 : les stands de cymbales (crash et ride).
A moins d’accrocher vos cymbales au plafond, il faut bien disposer de ces deux éléments qui maintiennent vos cymbales au-dessus du sol tout en restant à portée de baguettes.
9 : la cymbale ride.
Elle est souvent utilisée en variantes de la charleston, soit sur les divisions du temps les plus courtes.
10 : la cymbale crash.
Elle accentue certains temps forts et est utilisée presque tout le temps en fin de reprise.
11 : le siège.
Encore indispensable pour notre cas de figure. On a bien expliqué en effet que nous parlions d’une batterie classique. Le batteur des Stray cats joue debout avec une grosse caisse (bonjour l’équilibre !) et certains batteurs de rock’abilly ou de country se contentent même d’une caisse claire et d’une cymbale, jouées également debout, mais nous nous éloignons de notre sujet. Le siège du batteur doit être réglable en hauteur et, comme le stand de caisse claire, ne pas prendre toute la place au sol. Si dans un premier temps, faute d’argent, vous ne pouvez pas vous payer le repose fesses de vos rêves, un siège réglable fera l’affaire (sans accoudoirs, bien sûr !), mais rien ne vaut un vrai siège de batteur.
12 : les baguettes.
Avec elles, le portefeuille peut enfin souffler. Mais sans elles, vous vous lasserez vite de jouer l’extrait de Moby dick à la main, comme le faisait John Bonham. (anecdote au passage : pour jouer Four Sticks, il jouait avec deux paires de baguettes, d’où le titre du morceau).
13 : encore moins cher que les baguettes.
Le tapis sur lequel vous poserez votre batterie. Moins cher car on trouve toujours une chute de moquette à la dimension voulue (incluez impérativement votre siège dans la surface au sol indispensable!) ou un tapis que vous sauverez des poubelles hétérogènes (ou …clites, je ne sais jamais !).
Que choisir ?
Lorsque l’on est conscient du prix d’une batterie pouvant exploser à chaque fois qu’on y ajoute un élément, le deuxième problème qui apparaît est celui des marques. Elles ne sont pas si nombreuses que ça, mais certaines, notamment dans les modèles à bas prix, sont en fait des modèles semblables badgées différemment. Et pour les marques plus connues et largement diffusées, les modèles sont nombreux avec des prix très différents qu’on n’explique pas toujours facilement.
Il faut donc d’abord avoir une idée précise du budget dont on dispose en comprenant bien qu’un élément indispensable qu’on oublie dans ce budget, risque de mettre à mal votre beau projet de devenir le meilleur batteur du monde.
Le budget en question doit prendre en compte votre fortune (ou infortune) personnelle et votre motivation d’achat. Ainsi, pour un vieux retraité sans moyens qui veut s’amuser dans son garage à retrouver les bonheurs passés de sa jeunesse, un kit au « logo générique » affublée de quelques éléments disparates à la provenance inconnue devra faire l’affaire. Un avocat ou un chirurgien aisé qui aura le même besoin de retour vers le passé pourra se payer une rolls pour dérouiller ses années d’abstinence percussionnistiques au profit d’un bon job rémunérateur.
Dans le premier cas, l’occasion semble un choix pertinent. Qu’on soit jeune ou vieux, d’ailleurs, le pauvre retraité ou le jeune étudiant, travailleur ou chômeur ayant en commun un maigre pécule pour se lancer.
L’occasion pas chère
Les prix de l’occasion sont de deux types : vraiment pas cher ou pas. Le vraiment pas cher concerne souvent du matériel générique assez récent qui est fabriqué très loin avec de la main d’œuvre quasi gratuite et badgé X ou Y selon les marques. Lorsque je parle d’assez récent, je parle de batterie des années 80, voire même 90. En dessous de ces périodes, vous pouvez trouver des batteries japonaises boudées en leur temps, mais qui, aujourd’hui, ne font pas si pâle figure, comparées à certaines marques modernes à bas budget. Si les fûts sont bien conservés et que l’accastillage est encore bon ou qu’il a été remplacé par du matériel récent plus solide, l’affaire est à considérer.
Mais surtout, n’oubliez pas que vous avez besoin, au moins de ces 10 éléments suivants :
1 : une grosse caisse
2 : 1 pédale de grosse caisse
3 : 1 tom médium
4 : 1 tom basse
5 : une caisse claire
6 : un stand de caisse claire
7 : deux cymbales de charleston
8 : 1 pied de charleston
9 : 1 cymbale crash/ ride
10 : un stand de cymbale
Cela n’inclut pas le siège, ni le tapis de sol, mais vous pouvez trouver de quoi vous satisfaire dans un premier temps.
Rappelons que notre minimum syndical plus, lui, dispose de deux cymbales : une crash et une ride, ainsi que leurs deux stands, plus un deuxième tom.
J’insiste sur ce fait car les batteries qui sont vendues sur les annonces Internet, principales fournisseuses de ce type de matériel, sont très rarement complètes, et il vous faut souvent passer par plusieurs annonces pour réunir un kit. Cela ne veut pas dire forcément que ce soit un mal, car il peut être profitable d’acheter des bons fûts à un endroit, des bonnes cymbales sur une autre annonce et des stands ou des pieds de charleston et grosse caisse sur une troisième annonce.
A noter: certaines marques anglaises ou françaises ont produit d’excellentes batteries dans les années 60, comme Premier ou Asba et Orange. Toutefois, les dimensions des fûts n’étaient pas de type international comme c’est le cas aujourd’hui. De ce fait, il est très difficile de trouver des peaux plastique qui ne soient pas standard et même si ces instruments sont de bonne qualité, les ressusciter pose alors de gros problèmes.
Pour finir sur l’occasion, notons qu’il existe certaines anciennes marques de batterie de qualité qui n’ont pas connu les mêmes jours de gloire que Ludwig, Slingerland, Rogers ou autres, faute d’éclairage médiatique. Lorsque vous tombez sur un modèle dont vous ne connaissez pas la marque, surfez donc sur Internet pour récolter quelques informations.
L’occasion pas donnée !
L’occasion à prix moyen à élevé concerne des modèles anciens mythiques ou des modèles modernes qui sont plus ou moins onéreux. Là encore, attention de bien vérifier que le kit est bien complet, ce qui n’arrive que très rarement. On devra donc faire comme expliqué plus haut : compléter l’achat avec d’autres annonces.
Vintage
Les modèles vintage sont aussi de vieux modèles, mythiques ou pas. Donc, si les fûts sont bien conservés, l’accastillage reste souvent leur point faible. Pour deux raisons.
La première est qu’on avait tendance à sous estimer la frappe d’un bon batteur de rock à l’époque. Je me souviens personnellement de certains paniers de caisses claires ridicules dont les bras fléchissaient sous chaque coup de baguette au point d’en arriver à toucher la peau de résonnance de la caisse claire, au risque de la crever !
La deuxième raison tient tout simplement au fait qu’un accastillage d’un demi siècle et plus a beaucoup servi et qu’il est donc susceptible d’être fragilisé par le temps.
< un stand de caisse claire vintage à fuir !
la photo montre très bien que si l’on pose une caisse claire sur ce stand, la peau de frappe touche le centre du panier !
Actuel
Pour 800 à 900 euros par kit complet, vous devez pouvoir acquérir un instrument très honnête, sachant qu’à ce prix, en neuf, on trouve des modèles incomplets (4 fûts et une caisse claire, par exemple). Un modèle d’occasion à ces prix doit se trouver aux alentours de 500 euros auxquels vous rajouterez les pièces manquantes.
Ici, le plus important est de ne pas acheter un ou deux éléments qui sont de moindre qualité et que vous auriez à changer trop rapidement.
Le neuf
Comme je le dis au début de ce chapitre « que choisir », l’occasion semble souvent tomber sous le sens lorsqu’on achète sa première batterie. Les prix qu’on trouve néanmoins sur Internet, font un peu vaciller ce sentiment. Sur le site d’un gros vendeur par correspondance bien connu d’Internet, on trouve en effet deux ou trois kits complets en dessous des 200 euros ! Si on veut s’essayer à la batterie pour tester notre envie sincère ou pas de jouer de cet instrument, le choix est plutôt judicieux car on a vraiment le minimum syndical en un achat. Pas de prise de tête, ni de recherches compliquées, d’aller retour chez un particulier, etc. Le petit matériel d’occasion vendu par petites annonces étant souvent incomplet, il suffit d’additionner les éléments dont on a besoin pour se rendre compte parfois qu’on atteint le même prix qu’un kit complet neuf de même qualité. A vous donc, de bien vérifier que ce que vous achetez pour soit disant « pas cher » en occasion, est une si bonne affaire, comparé au prix « peanuts » de modèles complets neufs.
Ce sera tout pour cette fois-ci. Dans un prochain numéro de ce blog fantastique, nous expliquerons comment choisir les éléments d’une batterie, un par un.
Et n’oublions pas que, comme le dit mon ami Jean Pierre, que votre batterie soit neuve ou d’occasion, en bois ou en plastique, c’est le musicien avant tout, qui fait le son !