Caisses claires
Avant de passer en revue les quelques jolis modèles que j’ai la chance d’avoir dans ma collèque, rappelons rapidement en quoi consiste la caisse claire qui est la petite sœur du tambour.
Cet instrument, qui servit surtout à envoyer les soldats au casse pipe est un fût à deux peaux, doté de ce qu’on appelle un timbre. Ce timbre, jadis constitué de boyaux animal, était plaqué contre la peau du bas (la peau de résonnance) et vibrait bruyamment à chaque frappe du soldat. La caisse claire reprend le même principe, avec deux améliorations notables : le réglage de la tension de la peau, et celui, plus sophistiqué, de la tension du timbre.
Pour ce dernier, on est passé depuis longtemps à des spires de métal fixées à deux petites plaques , reliées au fût par des fils ou une bande plastique, comme le modèle suivant :
Si le tambour militaire était doté d’un réglage de tension de timbre assez limité, la caisse claire, elle, bénéficie d’un déclencheur, mécanisme qui permet de plaquer on non le timbre sur la peau.
Quant à monter une peau sur une caisse claire, c’est un jeu d’enfant puisqu’il suffit d’insérer une peau entre le cerclage et le fût et de serrer les tirants d’accordage. La tâche est nettement plus artisanale pour le tambour et demande une toute autre maîtrise. Les dimensions, également, font la différence. Bien qu’on trouve des tambours et des caisses claires de diverses dimensions, le fût du tambour est généralement plus profond que les 5 pouces classiques de la caisse claire. Les baguettes de jeu sont également plus grosses que les baguettes utilisées par les batteurs.
La caisse claire est un élément du kit de batterie qui, avec la grosse caisse et les cymbales rythmiques (ride ou charleston), produit la matière de base pour le backbeat (poum tchac, poum poum tchac, dirons nous). Pour cette raison, les batteurs en connaissent son importance. On notera néanmoins que, depuis les années 50 où la batterie est devenue adulte, les fabricants savent comment produire cet instrument, caisse claire y compris. A partir de 80 euros, on peut trouver une caisse claire neuve de qualité honorable, à condition d’aller dans un magasin spécialisé. L’esthétique, les matériaux employés, le prix de la main d’œuvre et celui de la marque peuvent ensuite faire monter la sauce trente fois plus haut.
Mais on s’éloigne alors de la musique pour s’égarer dans le monde de l’élite à la recherche de beaux objets plutôt que d’instruments performants.
Ludwig Supraphonic
Ludwig existe depuis le début du 20ème siècle, même si le nom de la société connaît quelques variations selon l’histoire de l’entreprise. En Europe, quoiqu’il en soit, c’est incontestablement Ringo Starr qui va positionner la marque sous les projecteurs, après avoir choisi la couleur black oyster disponible sur un kit de la marque chez Drum city. Ivor Arbiter, patron du magasin, est le premier importateur londonien Ludwig, et certainement le seul en Europe. Starr apprécie d’autant le modèle qu’étant de petite taille, il préfère la grosse caisse de 20 pouces à celle de 22, plus courante, mais derrière laquelle il craint de disparaître !
Dès lors, la beatlesmania faisant son office, Ludwig va devenir une icône du rock qui inondera le monde. Voilà pour l’histoire.
Bénéficiaire de cet incroyable coup d’éclairage sur la marque perènne depuis longtemps outre Atlantique, la Supraphonic, toujours fabriquée aujourd’hui, devient LA caisse claire universelle utilisée presqu’autant par les rockers que les jazzmen. Les studios possèdent souvent une Supraphonic dans leur set up, aussi populaire chez les batteurs que la Strat l’est chez les guitaristes.
D’un point de vue esthétique, la Supraphonic fait partie d’une famille de plusieurs caisses claires assez similaires. Le fût est métallique et comporte un renflement en son milieu tandis que les coquilles sont de type« imperial lug». Toutefois, la variante black beauty, initiatrice de la série, et les vraies COB (pour Chrome On Brass) sont en laiton, certains modèles étant, quant à eux, en bronze et même en cuivre. En plus des différences de profondeur classiques, de 5 pouces ou 6,5 pouces, il existe également un modèle Super Sensitive avec un déclencheur plus sophistiqué que certains batteurs trouvent capricieux et qu’ils remplacent par les classiques P-83, P-85, P-87 ou autres machins du genre. La Super Sensitive n’est d’ailleurs plus au catalogue.
Le modèle le plus courant reste cependant celui en« ludalloy », une appellation de Ludwig correspondant à un alliage d’aluminium pour le moins flou puisque personne ne sait vraiment le pourcentage des métaux utilisés. De ce fait, on considère que le« Ludalloy » est de l’aluminium, point barre. Ce choix de l’aluminium pose toutefois un problème insoluble pour ces Supraphonic, car sur ce support aluminium, le chrome finit par craquer avec le temps, ce qui n’est pas le cas avec le laiton. Malgré ça, les modèles en Ludalloy sont bien plus courants que les modèles en laiton et coûtent moins cher également. La différence sonore entre les deux matériaux, et le problème de finition avec l’aluminium n’ont jamais vraiment inquiété les batteurs qui jouent indifféremment sur les deux types de modèles. Si l’instrument ne présente pas de défauts majeurs, il est certain que son succès est dû autant à la renommée de Ludwig qu’à ses qualités intrinsèques. Ce qui explique en partie, son prix assez élevé alors que pléthore d’autres marques offrent aujourd’hui de sérieuses concurrentes bien meilleur marché.
Pour les autres modèles de caisses claires présentés ici, mes connaissances sont bien plus limitées, preuve que la célébrité de la Supra lui confère une somme d’informations inégalée sur Internet et les ouvrages spécialisés.
Le modèle présenté ici est un des derniers produits, en 6’5 de profondeur. Les deux principales différences portent sur un joint de plastique entre le fût et les coquilles et l’apport d’une des multiples variantes du déclencheur P machin (celui-ci est le P 85 AC Atlas !). On trouve en effet, aujourd’hui, des P.81, des P.82, des P.86, je dois en passer, et des meilleurs, qui sont des variations de modèles 338 et 339 remontant à …1920.
À l’évidence, Ludwig connaît bien l’adage« on ne change pas une équipe qui gagne » !
Ludwig Coliseum
Le modèle Coliseum est sorti au début des années 80. C’est une caisse profonde de 8 pouces (un peu plus de 20 centimètres, à comparer au format« standard » de 5 pouces équivalent à un peu moins de 13 centimètres) en érable, bois très utilisé pour les batteries. Le déclencheur est classique, de type P-machin et les tirants, au nombre de 12, sont dotés d’une molette qu’ont serre sur les coquilles, l’opération étant censée éviter le désaccordage produit par le désserage inévitable des tirants. Sur ce modèle, Ludwig a monté des coquilles doubles dites« streamline » qui sont une variante longue des modèles simples que l’on trouve sur les fûts Ludwig des années 60 et au-delà. Sans surprise, on a droit à un déclencheur de type… P bordel !
Sonor
Ce modèle s’inspire très clairement des Supraphonic Ludwig avec ses coquilles« Imperial » et le renflement en milieu de fût. Les seules différences portent sur le nombre de tirants ( 8 au lieu de 10 sur les Supraphonic ) et le déclencheur maison, qui est aussi simple et efficace que l’américain. Comme toujours chez cette marque allemande, les têtes des tirants ne sont pas carrées comme la plupart des modèles américains ou japonais, mais à fente, comme de simples vis. Une clef Sonor est donc indispensable, mais un tournevis à tête plate fait également l’affaire.
Un ami batteur m’a offert cette caisse claire à la fin des années 70 sans que j’en sache quoi que ce soit. Je m’en servais de timbales, avec une seule peau de frappe tendue à mort, en complément de percussion avec ma batterie Rogers.
Mes recherches sur Internet m’ont conduit au modèle Sonor D-453 du début des années 70. C’est sans doute un modèle de moyenne gamme de par son nombre réduit de tirants, fabriqué en ferromanganèse chromé (malgré son nom intimidant, le ferro manganèse est moins cher que l’aluminium). Le chromage ici, contrairement à la Ludwig Supraphonic en aluminium, tient néanmoins parfaitement dans le temps.
Concernant la marque Sonor, c’est une entreprise allemande dont les origines remontent à la fin du 19ème siècle ! Il est intéressant de constater qu’elle a donc accompagné toute la musique de plus d’un siècle jusqu’à nos jours. Malgré la suprématie des batteries américaines des années 60, puis plus tard, des batteries japonaises, la marque a su rester néanmoins en compétition et demeure, avec Premier, en Grande Bretagne, une des rares entreprises européennes à tenir tête aux Américaines et surtout, aux japonaises. On peut dire que ce sont, d’une certaine façon, les Mercedes de la batterie, avec tout ce que cela sous-entend.
Gretsch
Gretsch est une marque dont l’origine remonte également à la toute fin du 19ème siècle. Dès le départ, les instruments à percussion et à cordes figurent dans le catalogue de la société. Les batteries Gretsch sont très populaires dans le monde du jazz, mais le rock a aussi ses adeptes, tels Charlie Watts ou Vinie Colauita, pour n’en citer que deux. Le département guitare de la marque, est tout aussi prestigieux. C’est désormais Fender qui détient la marque.
J’ai acheté cette caisse claire piccolo d’occasion dans un magasin de Pigalle, pour pas cher. C’est sans doute de l’acier chromé martelé qui tiendra mieux dans le temps que le Ludalloy de Ludwig. Elle date de la fin des années 90, début des années 2000 et ne bénéficie pas de l’attrait des instruments vintage pas plus que des instruments modernes mythiques ! Cela ne l’empêche pas d’être une bonne caisse claire que Gretsch a conçue avec des joints en plastique sur chaque coquille pour éviter les vibrations métal contre métal ainsi qu’un déclencheur costaud qui promet de belles années sans souci.
Gretsch Millénium
Ce modèle en érable de 6 pouces est équipé de coquilles tubulaires qui rappellent certains modèles des années 20/30, comme cette Ludwig ci-dessous et beaucoup d’autres caisses claires.
La mode étant un éternel retour, les fabricants reviennent à ce type de matériel de nos jours.
Cela n’a guère d’impact sur le son en réalité et n’est qu’affaire d’esthétique.
Orange
Les plus jeunes d’entre vous connaissent peut-être la marque Orange sous sa dernière appellation Jacques Capelle. Les rares informations glanées sur le précieux site Internet« la drummerie »(la doc écrite sur les fabricants français étant cruellement inexistante) nous apprennent que la société démarre à la fin de la première guerre mondiale sous le nom Cirichelli & fils et devient la société Capelle après la deuxième, en 1946, notamment avec les marques« imperator Modus » et« Sonic ». Le nom Orange va apparaître ensuite avec le même lettrage que les amplis anglais suite à un partenariat entre ces deux sociétés. L’association entre une marque d’ampli et une de batterie peut sembler étrange, car même si Yamaha, Gretsch ou Peavey sont dans le même cas, c’est pour des raisons de diversification d’une même société. Ici, ce sont deux entreprises complètement indépendantes qui se sont unies. L’attrait de la musique anglaise et son pouvoir d’attraction sur les musiciens de rock a certainement été un facteur déterminant dans ce choix de l’entreprise de s’associer avec la marque anglaise bien connue pour ses excellents amplis.
Jacques Cirichelli, alias Jacques Capelle, après la période Orange, est passé à la marque Jacques Capelle et de nombreux modèles Orange de transition se retrouvent sous les deux appellations.
Contrairement à Asba, autre fabricant français à la longue et glorieuse histoire, les batteries Orange, hélas, n’ont guère bénéficié de la publicité que pouvaient leur apporter les batteurs nationaux connus, malgré la qualité indéniable des instruments de la marque. L’association avec Orange leur a fourni au moins celle de Steve Upton, batteur de Wishbone Ash, mais il faudra attendre les années 2000 pour que quelques batteurs français de renom jouent sur Jacques Capelle. Hélas, la concurrence japonaise et internationale avait déjà fait son ravage et la marque n’existe plus depuis 2010.
Cette caisse claire fait partie d’un kit Orange London que j’ai trouvé sur Internet et qui est l’exacte copie d’un modèle de même couleur et dimension que j’avais il y a 40 ans, si on exclut quelques détails. La mienne portait néanmoins un logo made in France ce qui ne change pas grand chose, l’originalité de fabrication des batteries Orange venant surtout du bois utilisé qui était du placage d’acajou, selon l’avis d’internautes. A l’époque, l’information que j’avais était qu’il s’agissait du bois de palissandre, ce que pouvait confirmer le poids des fûts et ce que m’a dit également le vendeur qui est un batteur professionnel. A ce jour, je suis incapable de trancher. Même s’il est vrai que le palissandre est utilisé parfois en placage externe sur les batteries, son usage en contreplaqué pour la totalité des fûts semble incertain. En ce qui concerne l’authenticité de cette pièce, le déclencheur original fait défaut, ayant été remplacé par un Ludwig P-machin et il est possible que les cercles ne soient pas non plus d’origine. En revanche, des rondelles molletées semblables à celles qu’on trouve sur la Ludwig Coliseum sont sans doute d’origine car on les retrouve sur tout le kit. Ce modèle précis est plus ancien que le mien, acquis dans les années 70, qui lui, ne possédait pas ces molettes. Les tirants, également d’époque, étaient à tête fendue, alors que la marque est passée ensuite à des tirants plus internationaux, à tête carrée.
Cette caisse claire ne comporte pas d’autres particularités notables et fait uniquement partie de ma collection parce qu’elle était vendue avec le kit.
Orange puissance
Le kit vert dont je viens de parler étant plus ancien que le mien, certaines pièces d’accastillage n’étaient pas conformes au modèle que je voulais reconstituer. J’ai donc trouvé un autre kit Orange bleu (comme Tintin) sur Internet sur lequel je me suis livré aux échanges idoines. Après opération, la batterie qui était un modèle« puissance » de la fin des années 70, a retrouvé un nouveau propriétaire, mais j’ai gardé quelques éléments, dont cette caisse claire. Elle doit faire à peu près dans les 6 pouces. Le bois est peut-être ici en placage d’acajou, mais je ne suis pas expert en la matière comme on a pu le constater sur mes doutes concernant le modèle Orange chroniqué dans l’article précédent. L’accastillage est de très bonne facture et on en est encore plus désolé de savoir que la marque n’existe plus !!
Hinger Space tone split shell
Voilà un modèle particulier et assez rare conçu par Fred Hinger, percussionniste du Philadelphia orchestra, puis du New York Metropolitan. Hinger a travaillé toute sa vie pour améliorer le son de ses instruments. Dans un premier temps, il s’est surtout attaché à trouver des matériaux nouveaux pour ses baguettes et ses mailloches. Apparemment, ses innovations plurent à ses collègues à qui il vendit et céda ses produits jusqu’au début des années 60. Il travaille ensuite sur un modèle de caisse claire à partir de pipeline en acier, puis, sur le conseil de son fils Bill, ils vendent des baguettes, des caisses claires et des timbales. Bill, autant que Fred, travaillent alors sur ce modèle« touch tone » et le modèle « space tone » qu’on trouve sur le site Olympic, spécialisé en percussions vintage. Le site nous apprend que les responsables d’Olympic étaient des étudiants de Fred Hinger, ce qui explique qu’on puisse très difficilement trouver des caisses claires Hinger ailleurs. La production était par ailleurs quasi artisanale, ce qui n’a pas empêché Christian Vander, pourtant français, de se souvenir encore aujourd’hui d’avoir joué sur un modèle Hinger qu’il a beaucoup appréciée .
Ce modèle est original, sauf le revêtement aubergine. Pour le reste, le fût est d’une matière synthétique qui rappelle l’acousticon des batteries Remo. Le déclencheur est particulièrement robuste, ainsi que l’accastillage et la principale particularité de cette« touch tone » est de pouvoir se diviser en deux parties. Ce parti pris de scinder le fût en deux parties est d’ailleurs repris aujourd’hui par certains fabricants et est censé apporter une plus grande projection à l’instrument. Ludwig, par exemple, vend une Coliseum de ce type, mais également Spaun ou d’autres marques récentes comme OCDP qui vend des caisses claires avec de gros évents sur le fût pour les mêmes raisons. La« touch tone » est cependant réglable grâce à quatre glissières qui permettent de laisser un espace plus ou moins grand, voire pas du tout, ce qui lui donne alors les caractéristiques d’un instrument classique. On retrouve l’empreinte du musicien classique avec les brins de timbre qui sont en matériel synthétique proche du boyau animal et qui passent par un lit assez prononcé. (le lit d’une caisse claire correspond aux deux encoches situées sur le bas du fût, là où passent les fils retenant le timbre, de façon à ce que ces attaches ne reposent pas sur le fût, mais sur la peau).
Arbiter AT
Le terme AT signifie Advanced Tuning. « Advanced » parce qu’il permet, en effet, d’accorder les fûts d’un kit avec un seul tirant. Cela a deux avantages importants : d’une part, une économie de temps, mais d’autre part, la certitude que la peau est tendue sur toute sa surface de façon régulière. Classer Arbiter dans la même catégorie que Fred Hinger dont nous venons de parler est pertinent si on considère leur envie d’amélioration constante des instruments à percussion. Ivor Arbiter, souvenons nous, est déjà la base de l’importation des batteries Ludwig en Angleterre, mais il n’en est pas resté là puisqu’on lui doit aussi les excellentes batteries britanniques Hayman qui, hélas, ont cessé d’être produites en 1975.
L’étape marquante qui va suivre est le premier modèle AT qu’on voit furtivement sur le premier film de la série Austin Powers. Le modèle, assez laid, est effectivement accordable avec une seule clef, mais les fûts sont en fibre de verre beaucoup trop lourde, et ce premier système AT pèse à lui seul son poids d’âne en ferraille. A la fin des années 90, Arbiter revoit sa copie et met au point une batterie beaucoup plus classique, en bois, mais elle aussi, doté d’un accordage simplifié, le AT 2.0 si on veut.
Sur le schéma suivant, la photo de droite montre le système de serrage à vis unique, composé de deux demi cercles.
A gauche de la photo, les demi cercles qui ont un profil en V, n’en font qu’un lorsqu’on les solidarise grâce à un principe simple de charnière (D), et à droite se situe le serrage qui comporte une vis horizontale à la peau (E).
A gauche, nous trouvons deux coupes. Celle à l’extrême gauche est celle d’un serrage de peau classique, avec la peau et son cerclage métallique en A, le cercle du fût en B. En vissant le tirant, le cercle appuie sur celui de la peau qui se tend.
Avec l’advanced tuning (schéma du milieu), les deux demi cercles avec leur profil en V enserrent le cercle (B) et un deuxième cercle (C), solidaire du fût. Ainsi, en serrant la vis de réglage horizontale, on ferme de plus en plus le cercle formé par les deux demi cercles. En réduisant le diamètre, on appuie ainsi sur le cercle B ainsi que sur le C, ce qui a pour effet de baisser également la peau.
En pratique, la solution est totalement satisfaisante pour les fûts d’une Arbiter AT et Arbiter a eu toutes les raisons d’être déçu des ventes de ses instruments. La principale raison semble en effet résider dans le fait que les musiciens n’aient pas aimé la perte de débauche de chrome des coquilles qu’on trouve habituellement sur un kit ! Une autre raison, plus pertinente, celle-là, concerne notre caisse claire : si on recherche un accordage modéré, l’AT fonctionne plutôt bien et permet de gagner un temps fou en réglage et en justesse. Cependant, lorsqu’on pousse trop la tension de la peau, les frottements de plus en plus conséquents à mesure que l’on tourne la clef de serrage limitent l’action des cerclages qui se trouvent vite coincés. Le cerclage en forme de V perd également de plus en plus de son action à mesure qu’on s’éloigne de la vis de réglage et la tension, à ce point devient plus forte que celle se trouvant à l’opposé, au point de l’articulation. Pour une caisse claire dont on joue parfois très tendu, cela est un problème insoluble.
Un ami batteur utilise une Arbiter AT qui m’appartient : il a pu la régler avec un accordage optimal et s’en trouve tout à fait satisfait. En revanche, cette caisse claire, de par sa nature, ne peut pas s’accorder comme elle le devrait. Néanmoins, les batteurs jouant très souvent avec une caisse claire différente du reste des fûts d’un kit, ce problème n’aurait jamais dû interférer dans les ventes des batterie d’Arbiter qui avait réalisé ce qu’aucun autre fabricant n’a été en mesure de réaliser aujourd’hui : faciliter et améliorer le travail d’accordage des batteurs.
Ce qui induit une autre réflexion : les batteurs sont des cons !
Toujours battant, malgré les espérances déçues, Ivor Arbiter est revenu sur scène en 2002, avec ses modèles Flats, des batteries sans fûts, destinés aux petites salles et aux batteurs itinérants, et qui reprenaient l’accordage AT. Encore une idée géniale, reprise d’ailleurs par la marque Traps qui, sur son site, reconnaît une filiation avec Ivor Arbiter, décédé en 2005.
Slingerland Radio King
A chaque marque est souvent associé un musicien emblématique. Pour Slingerland, c’est indiscutablement Gene Krupa, qui devient célèbre aux Etats Unis en jouant dans l’orchestre de Benny Goodman. Krupa est considéré comme l’initiateur du kit moderne de batterie qu’il fit construire par Slingerland. La marque américaine, comme beaucoup, remonte au début du vingtième siècle et fabrique des batteries à la fin des années 1920, mais a également proposé des instruments à cordes.
En Europe, les batteurs découvrent Slingerland grâce aux batteurs de jazz, mais également aux batteurs de rock, même si Ludwig et Rogers sont les marques américaines les plus répandues. Comme toutes les sociétés, Slingerland est ballotée entre divers propriétaires, ce qui n’est pas étonnant en pratiquement un siècle d’existence. Aujourd’hui, Gibson a repris la marque, mais il est impossible de trouver un distributeur en France et même en Europe d’après mes recherches. Impossible donc de savoir où et comment ces kits (9, d’après le site) sont fabriqués.
La caisse claire présentée est une Radio King qui date de 1954, si on s’en réfère au logo et au déclencheur. La série Radio King a démarré cependant en 1936 et les derniers modèles en bois sortent jusqu’au milieu des années 60. On note avec plaisir que les ingénieurs maison ont posé un clip pour insérer la clef de réglage sur le fût. Pas con ! Mais la principale particularité appréciée des amateurs de cette caisse claire est son fut constitué d’une plaque d’érable massif cintré à la vapeur et pourvu de deux renforts en haut et en bas du fût. Le fait d’utiliser un fut massif au contraire de contreplaqué comme il était déjà d’usage à l’époque privilégierait la sonorité boisée. Le timbre sort des extrémités de la caisse et repose sur le lit et la peau, ce qui la rend plus sensible. Il va sans dire que mes oreilles en béton et ma technique d’amateur ne me permettent autant moins d’affirmer ces dires que le timbre monté actuellement sur cette caisse n’est pas de la dimension adéquate. Pour cela, d’ailleurs, il faudrait commander un timbre spécial !
Ironiquement, les cercles des Slingerland étaient appelés« stick savers », alors que leur profil en L les apparente bien plus à des« sticks shredders », des déchiqueteurs de baguettes, en français.
L’évolution des cerclages modernes commence néanmoins avec le cercle à profil en L Slingerland. Sur le schéma suivant on voit quatre coupes de différents cercles de fût, avec une vue de face.
Le modèle en haut, à gauche est celui de la Radio King qui offre le bord très fin du laiton sur lequel, en effet, se fracassent les baguettes au moindre rim shot. Les autres modèles sont des variantes de cercles métalliques emboutis ou moulés (dernière image en bas à droite) qu’on trouve généralement sur les batteries actuelles.
Asba liège
Voilà encore une marque dont la création ne nous rajeunit pas puisque tout commence à la fin des années 20, mais Cocorico ! En France ! Asba est un acronyme de Alfred Simone Boudard Accessoires, car la société familiale vend d’abord, en effet, des accessoires pour les musiciens. A l’époque, cela concerne tout ce qui fait du bruit et dont on se sert dans les cirques ou les salles de spectacle, cinémas, y compris. Après une période noire due aux excès antisémites d’un certain Adolf, la famille Boudard repart de plus belle, et cette fois, fabrique de vrais instruments de percussion, ce qui les aguerrit aux techniques du métal et du bois dont ils vont se servir avec brio pour devenir une marque française de premier plan dans le monde de la batterie. Dans les années 70, suite au décès d’Alfred, c’est sous la houlette de Jacques Perrin que l’entreprise entre dans sa période de séduction des groupes de pop qui trouvent avec Asba, une marque de qualité qui n’a rien à envier aux stars américaines que sont Ludwig, Rogers ou Slingerland, pas plus que les européennes tenant le haut du pavé comme Premier et Sonor. Hélas pour le coq français, le Japon va finir par avoir la peau du beau volatil qui avait pourtant crânement tenu tête aux amerloques, et Asba devra fermer ses portes au début des années 80.
Ce modèle étrange au corps recouvert de liège était la caisse claire qui accompagnait le kit Orange verte de mes années de même métal (vertes). Du moins, un modèle identique. Asba, en effet, n’a pas hésité à produire des modèles innovants et il existe des modèles en altuglass ou en inox, par exemple, un kit gigogne avec un tom basse en deux parties démontables permettant de ranger le tom médium ou encore un modèle Linda avec le fond des fûts coupés ! Asba s’est aussi rendu crédible grâce à la pédale de grosse caisse Caroline qui a été créée en collaboration avec l’excellent batteur Daniel Humair qui lui a donné le prénom de sa fille. La marque était abonnée aux prénoms de filles puisqu’on trouve également un kit appelé Virginie.
Cette caisse claire n’est évidemment pas totalement en liège et son fût est en contreplaqué d’oukoumé, matière très utilisée par la marque. Le fût fait 6’5 pouces et les cerclages sont en métal moulé comme la plupart des instruments Asba. La sourdine rappelle un peu celle qu’on trouvait sur les Supra de Ludwig et n’est pas vraiment modulable : c’est avec ou sans. On trouve également sur cette caisse, un ingénieux trou dans lequel se place la clef de réglage. Une bien belle pièce, en vérité !
Reste une question : pourquoi du liège ?
L’emploi de cette matière destiné à l’isolation phonique me rend encore perplexe à l’heure qu’il est. A l’époque, en tout cas, j’avais beaucoup aimé cette finition originale. Aujourd’hui, en revanche, je ne sais pas si je referais ce choix.
Noble and Cooley 10th anniversary 1995
Voilà encore des ancêtres qui ont fondé une bien belle entreprise, malgré ce nom trompeur de 10ème anniversaire. Et là, ça rigole pas, car il faut remonter jusqu’en 1854 pour rencontrer les vénérables messieurs Silas Noble et James P Cooley qui fabriquent des tambours. Vingt ans après, les deux artisans sont devenus chefs d’entreprise et leurs ouvriers sortent 100000 tambours par an ! Par la suite, N & C sont également connus pour leurs jouets tambours destinés aux enfants et dont la plupart à dû finir jetés par les parents (les tambours, pas les enfants. Quoique). Mais l’histoire de cette caisse claire commence plutôt vers les années 80 quand le nouveau chef de l’entreprise récupère une machine à cintrer à la vapeur datant du dix neuvième siècle. Grâce à cette machine, N & C construit des caisses claires comme Slingerland construisait ses Radio King, à partir d’une planche de bois massif. Le nom 10th anniversary fait sans doute référence à la nouvelle société qui fabrique désormais exclusivement des modèles pour musiciens, les batteries et tambours pour enfants n’étant plus au catalogue.
Ce modèle précis est assez rare puisque c’est un modèle limité. Hélas, il a été bien utilisé et la dorure en porte les marques.
Van Kleef
Voilà un nom qui rappelle la joaillerie mais on a plutôt à faire à de la fonderie de luxe. Plus exactement à 20 kilos de bronze B20 dont on fait les cymbales. Le poids s’explique par l’épaisseur de la caisse qui atteint 10 mm alors que les plus épaisses des caisses claires bronze d’autres fabricants n’atteignent pas la moitié. Les cerclages, très particuliers, sortent des aciéries de Sheffield, en Angleterre où est installé la société. Le profil est plat et permettent de jouer en rims shots à coup sûr.
Van Kleef est une marque récente créée par Alan Van Kleef qui se spécialise dans les batteries haut de gamme utilisant des aciers inoxydables, du cuivre, du titane, de l’aluminium et des bois exotiques, en essayant d’innover. On le voit sur cette caisse claire avec les cercles particuliers et les coquilles rondes qui sont vissées dans l’épaisseur du fût sans le traverser, ce qui rend la face interne parfaitement lisse. Comme toutes les innovations, néanmoins, certaines sont sujettes à caution. La clef de serrage, par exemple, bien qu’intelligemment logeable dans le déclencheur, est à double action : d’un côté, on visse, de l’autre, on dévisse. Fausse bonne idée, puisque tous les batteurs savent qu’un accordage demande de tourner dans les deux sens pour obtenir le son désiré. Devoir retourner la clef à chaque fois pour aller dans le sens inverse ne sert donc qu’à faire perdre du temps. Heureusement, la taille des têtes de tirants est standard et il est possible d’utiliser une clef classique. En revanche, les tirants eux-mêmes sont pourvus d’un diamètre assez fin et on espère que l’acier dont ils sont faits est aussi solide que celui des cercles. L’axe du déclencheur semble aussi assez riquiqui, ce qui choque sur un instrument paraissant aussi solide, même s’il est vrai qu’en cas de casse, il est très facile de remplacer cette pièce.
On notera que ce modèle signé par Alan Van Kleef est sorti le 19 mai 2015 et porte le numéro 001. Cela ne signifie pas que c’est le premier modèle de Van Kleef, mais certainement le premier de ce type. Vu le poids de la bête, je ne suis pas certain qu’un numéro 2 sorte un jour !
Yamaha David Garibaldi
Aujourd’hui, Yamaha, comme Pearl, est une marque de batterie japonaise dont on voit les instruments partout dans le monde. Cette caisse claire piccolo de 3’5 pouces de profondeur est donc le modèle signature du batteur de Tower of Power qui a joué avec bon nombre d’autres stars américaines. C’est typiquement une caisse claire moderne, fabriqué avec des matériaux qui respirent la solidité, que ce soit le fût en laiton anodisé bleu, les coquilles vissées avec une protection plastique qui les isole du fût, et les cercles moulés. Le déclencheur est muni de deux réglages de hauteurs de timbre de chaque côté de la caisse. Bref, du bel ouvrage qui nous fait comprendre que la qualité du matériel nippon est aussi rigoureux que son marketing. De fait, cette piccolo claque fort et avec précision, en plus d’être un bel objet. Et pour les chichiteux du son, on a même droit à trois évents de décompression dont deux portant des bouchons en caoutchouc amovibles.
Une coquetterie qui permettrait d’obtenir trois types de projection différentes. Elle permet surtout de perdre les dits bouchons quand on ne sait plus où on les a rangés !
Pearl Free Floating
Voilà une caisse claire dont la réputation est double. D’une part, à l’instar de la Vibra de Ludwig, elle est considérée comme un« workhorse » ultime dotée d’une puissance renommée. D’autre part, son concept semble attrayant à double titre. D’une part, le fût est censé vibrer librement car il n’est solidaire que des deux peaux et des cercles qui les tend, alors que les fûts traditionnaux supportent les coquilles. C’est évidemment de la pure théorie que les fabricants nous servent également aujourd’hui avec les grosses caisses non percées comme jadis et qui n’ont plus à supporter les toms qu’on leur fixait sur le fût. Même théorie concernant les rims attachés aux tirants de ces toms alors qu’ils étaient percés autrefois. Personnellement, je n’ai jamais vraiment testé ces différences. J’ai joué jadis avec mon Orange accastillée de façon classique et joue désormais sur une Gretsch nouvelle formule, montée sur un rail. Tant d’années sont passées qu’il m’est difficile de donner un avis objectif et je reste très circonspect sur la question. Pearl, évidemment, a toujours mis en avant cet aspect de la construction, l’appellation« free floating » n’étant pas là par hasard. Toutefois, le constructeur japonais vend également des fûts à l’unité, pouvant remplacer celui de votre première Free Floating. On peut, par exemple, remplacer un fût acier, comme celui en ma possession, par un fût en bois ou en métal divers.
L’offre actuelle est pléthorienne puisqu’il existe quatre métaux et quatre bois différents, ainsi qu’une version spéciale en laiton vieilli. Ajoutons à cela que les fûts sont disponibles en différentes profondeurs, allant de la piccolo de 3,5 pouces jusqu’une 8 pouces, en passant par des 5 pouces et 6,5 pouces ! L’idée paraît intéressante mais l’est un peu moins quand on s’y intéresse de plus prêt. Tout d’abord, le prix des fûts de rechange n’est pas cadeau. Pour une profondeur de 5 pouces, par exemple, l’option érable vaut 175 euros, soit le prix d’une petite caisse claire honorable complète (prix trouvés sur Internet, dans un magasin parisien). Si on veut changer le fût et la profondeur, il faut y ajouter les coquilles qui se présentent sous formes de tubes. L’ensemble de 10 coquilles indispensables va de 70 euros pour une 3,5 pouces à 125 euros pour le modèle de 6,5 pouces. Si je veux changer mon fût en acier inoxydable de 6,5 pouces pour en faire une caisse claire de 5 pouces en érable, cela me reviendrais donc à 175 euros pour le fut seul et 92 euros pour les dix coquilles, soit 267 euros. Un prix qu’on ne peut s’empêcher de comparer avec d’autres modèles de caisses claires disponibles sur le marché. On n’y trouve certes pas une Free Floating premier prix flirtant avec les 500 euros, mais dans le cas où je procèderais à un échange de fût, je me retrouverai toujours avec une Free Floating complète et un fût seul inutilisable alors qu’avec ma Free Floating et une autre caisse claire, j’ai deux instruments.
Alors, à quelle clientèle est destinée la Free Floating avec fût interchangeable ? A mon sens, plus aux techniciens de studio qu’aux musiciens eux mêmes. Dans un studio, en effet, une Free Floating et quelques fûts et coquilles diverses offre de nombreuses alternatives à un batteur. A condition toutefois que celui-ci soit un adepte de la Free Floating. Ou à un musicien qui alterne les répertoires de rock et de jazz selon les contrats.. En sachant qu’à chaque fois, il devra démonter sa caisse claire pour en changer le fût ? Cela me paraît représenter un travail d’accordage récurrent peu séduisant !!
J’ai le sentiment qu’il faudrait revoir la copie chez Pearl, mais la longévité de la Free Floating qui date de la fin des années 80 et débuts des années 90 semble prouver que j’ai tort !!
Yamaha Musashi
Retour à cette marque japonaise avec ce modèle qu’on peut qualifier de caisse claire de complément. Au cours de ces dernières années, en effet, certains batteurs ont pris l’habitude de s’adjoindre une deuxième caisse claire, posée à côté de la pédale de charleston. C’est en général un modèle piccolo mais il peut tout aussi bien s’agir, au contraire d’un modèle plus profond, l’essentiel étant que la caisse claire en question donne un son différent de celle utilisée principalement.
Cette Musashi (nom d’un samouraï légendaire) dont les coquilles montrent à l’évidence le lien de parenté avec le modèle Garibaldi chroniqué avant, fait 10 pouces de diamètres et un peu moins de 5 pouces de profondeur. Le fût est en chêne d’après mes recherches Internet. Le son est sec et claquant pour cet instrument qui peut être considéré comme une sopranino du fait de son petit diamètre avec néanmoins une profondeur plus conséquente qu’une piccolo. On note qu’elle est affublée d’une attache qui lui permet éventuellement d’être montée sur un pied, mais il reste possible d’utiliser un stand de caisse claire si le panier peut se régler à un diamètre de 10 pouces.
Sonor Jungle
Pour finir le tour de notre écurie, nous finissons avec ce modèle de caisse claire de dimensions encore plus surprenantes, puisqu’elle fait 10 pouces de large sur 2 de profondeur. Je devrais plutôt dire« d’épaisseur » ! Sonor l’a nommée jungle en référence à la musique du même nom qui utilise, en effet des sons de caisse claire très haut perchés. Elle est pourvue sur la tranche, de cymbalettes identiques à celles qu’on trouve sur un tambourin. Néanmoins, la puissance réduite de ces petites sphères métalliques n’est audible que si on joue l’instrument sans timbre, en frappant la peau ou le cercle. Timbre actionné, l’effet des cymbalettes est en effet plus anecdotique. C’est un instrument qui coûte moins de 150 euros et qui peut apporter une sonorité particulière dans un mixage, mais évidemment pas une caisse claire principale.
Voilà, mes petits amis, le tour du propriétaire est terminé, mais on ne saurait le clore en beauté qu’en rappelant ce que mon ami Jean-Pierre rappelle toujours à bon escient : « C’est pas l’instrument qui fait le son, c’est le musicien ».
ayant travaillé chez capelle, les futs sont en makoré; extérieur et intérieur et en aulne au centre, ; zap.
Cher Zap, je prends acte de tes connaissances. toutefois, l’histoire de Capelle remonte à très loin et les bois ont-ils toujours été les mêmes? Quoiqu’il en soit, il est regrettable que la marque n’existe plus, quelques aient été les bois utilisés. Merci en tout cas pour ce message qui nous éclaire à la source.
bonjour
j’ai une caisse claire slingerland, à priori elle ressemble au modèle gene Krupa , elle est en métal 14*5 ,elle n’a pas de sourdine interne et dispose de 10 tirants;
de quelle année serait elle?
merci
cher Jean-Pierre, je suis to-ta-le-ment in-ca-pa-ble de te répondre!!! Slingerland ayant sorti une multitude de modèle, il m’est impossible de répondre à cette question!! Pour dater ta caisse claire, de surcroît, il existe bien des sites Internet en anglais principalement, mais je ne suis même pas sûr que tu puisses y trouver ce que tu cherches. Continues donc à en jouer sans te poser de question!!
bonjour,très intéressé par les articles sur ces magnifiques caisses claires, je suis tombé sur le modèle que je possède encore aujourd’hui : à savoir la caisse claire de marque orange (celle après la london). j’avais déniché la mienne dans une brocante en 1987 (350 francs 91 euros actuels) l’accastillage est comme au premier jour. grande puissance…elle est comme neuve. quel était son prix quand elle est sortie.je suis preneur de tous renseignements sur celle ci sans trop vous obliger. sa valeur actuelle.elle restera avec moi. merci d’avance.
claude jeune batteur de 72 ans.
Cher Claude, je connais peu de choses sur cette caisse claire, mis à part ce qui est dit sur le paragraphe qui lui est consacré. Orange, quoi qu’il en soit, a fabriqué du matériel qui n’avait comme seuls défauts que d’être français et de n’être pas utilisé par une star de la batterie. La construction et les matériaux utilisés traversent en effet très bien les années et c’est une très bonne caisse claire. Sa cote actuelle doit toujours tourner autour des 100 euros, ce qui, comparé à des stars prétentieuses vintage, les vaut très largement. J’ignore, en revanche, ce qu’elle coûtait à sa sortie.
Grand merci de m’avoir répondu si vite et tant pis si je n’en sais beaucoup plus car je me régale avec toutes les rubriques abordées.j’espère qu’il y en aura d’autres.
bonne continuation.
claude